Le drame gazaoui

En février 1945, les Anglo-américains, engagés depuis plusieurs années dans un conflit qu’ils n’avaient pas voulu, cherchant à éradiquer l’idéologie nazie et ses promoteurs, déversaient près de quatre mille tonnes d’engins explosifs et incendiaires sur la ville de Dresde. Il s’agissait de s’attaquer à des infrastructures du Reich et d’accélérer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Outre les destructions massives, beaucoup de civils allemands, hommes, femmes, enfants, vieillards périrent. On s’en offusqua alors, certains parlant non pas de génocide, mais d’holocauste. Et on peut encore se poser la question de la justification morale d’un tel bombardement. C’était six mois avant Hiroshima et Nagasaki.

Depuis fin 2023, les Israéliens, engagés dans une guerre contre le Hamas qu’ils n’ont pas voulue, cherchant à éradiquer une idéologie islamiste radicale ayant commis en octobre 2024 d’horribles crimes de guerre, déversent des tonnes d’explosifs sur la bande de Gaza. Il s’agirait de s’attaquer à des infrastructures du Hamas (souterrains, dépôts, etc.) et de récupérer des otages. Outre les destructions massives, beaucoup de civils gazaouis, hommes, femmes, enfants, vieillards ont péri. On s’en offusque aujourd’hui, très logiquement, certains parlant de crimes de masse et de génocide. Et on peut encore se poser la question de la justification morale d’un tel bombardement.

Faut-il rajouter qu’environ 60% des bâtiments de l’enclave palestinienne ont été détruits, subissant un sort presque aussi dramatique que certaines villes françaises pendant le dernier conflit mondial ?

La guerre est une chose qu’on ne peut d’autant moins accepter que ce sont, là encore, toujours les civils qui paient. Je pense aussi à l’Ukraine que le Président Trump est en passe d’abandonner. Des civils qui n’y sont pour rien. Les Russes n’ont pas décidé d’attaquer leur voisin, ni les Palestiniens les Israéliens. Les peuples subissent les décisions de leurs gouvernements qu’ils soutiennent ou combattent – M. Netanyahou est contesté dans son pays, les Palestiniens sont, pour une partie d’entre eux, pris en otage par le Hamas qui les affame et les utilisent comme boucliers humains, les autres, sous l’Autorité Palestinienne, combattent politiquement le Hamas. Et d’autres états sacrifient les Palestiniens sur l’autel de la géopolitique : L’Iran, la Turquie, le Qatar ; quand des citoyens européens soutiennent financièrement de prétendues associations humanitaires, dont le but est de détourner les sommes recueillies pour financer l’achat d’armes pour le Hamas, et ; au bout du compte ; permettre à des terroristes de continuer leurs crimes.

On voit donc que la question morale est difficile à poser. Et que si une solution à deux états, comme prévu en 1947/48, mais avec une répartition du territoire tenant compte de ce qui s’est passé depuis, est la seule solution, et dès lors s’impose, restera alors à régler la guerre entre Israël et l’Iran. À croire que cette perspective se perd dans le brouillard.

Pour ma part, je ne peux que soutenir les Gazaouis, dire toutes mes réserves sur la politique de M. Netanyahou, et dénoncer les premiers responsables de ce drame, le Hamas, mouvement terroriste, et l’Iran, une théocratie monstrueuse, qui mène en Israël, par procuration, une guerre de religion.

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