Ce n’est évidemment pas tant la victoire du RN aux Européennes qui a surpris – elle était annoncée depuis plusieurs semaines – que la dissolution qui s’en est suivie, montrant une fois de plus que notre Président ne souhaite pas répondre aux inquiétudes des Français, mais plutôt sauver son second quinquennat. Et il est un peu facile de faire dire par ses amis, qu’il souhaite, en redonnant la parole au peuple, participer à une clarification des positions de chacun. Surtout quand on laisse si peu de temps à des partis qui n’étaient pas préparés à cette séquence, pour se mettre au clair. Car Emmanuel Macron ne souhaite aucune clarification, ni aucun retour aux principes de base de la démocratie. Il a bien compris que plusieurs points inquiètent, sont en débat et mériteraient d’être tranchés : la question de l’immigration, celle de la nature de l’Europe en construction (super État ou fédération d’État-nations souverains ?), la place de l’agriculture dans notre modèle social, la question de l’Energie, dont dépendent à la fois l’environnement et le pouvoir d’achat, la réforme de l’État, etc. Sur chacun de ces points, il pourrait organiser un référendum assez binaire pour clarifier la position des Français, puis accepter de répondre aux demandes exprimées clairement par la voie démocratique ou se démettre de sa fonction, en faisant valoir une clause de conscience.
Ça, cela serait de la vraie bonne politique. A contrario, ce qu’il fait, c’est de la tambouille politicienne, ce qu’un candidat nomme, je crois, « petite politique », ou « popole ». C’est petit, tout petit, voire indigne, c’est macronien.