La guerre

J’aime prendre mon temps avant de réagir à l’actualité, prenant le risque, en évitant celui d’une analyse trop rapide, trop incomplète ou trop marquée du coin de l’émotion, d’en parler quand plus personne ne s’y intéresse. Mais les massacres perpétrés par le Hamas en Israël changent les choses. Et je voulais, en tant que vieux militant de gauche, sensible au malheur des Palestiniens dépossédés de leur terre par une nation qui a tant souffert et qui revendiquait des droits millénaires sur elle, témoigner néanmoins ma compassion pour les familles israéliennes meurtries et apporter mon plein soutien à leur gouvernement.

La Hamas est une organisation religieuse, politique et militaire, totalitaire, et on ne saurait renvoyer dos à dos un régime comme celui de l’État juif, aussi imparfait soit-il, et le régime totalitaire du Hamas. Et cette organisation vient de commettre des crimes de guerre ; crimes au premier sens du terme, et de guerre, car il s’agit bien d’une guerre menée par une organisation militaire soutenue par des états théocratiques – mais pas seulement. Et si j’insiste sur cette notion de crime de guerre, c’est d’une part qu’elle est bien qualifiée par le droit international, d’autre part que le piège politique grossier tendu au gouvernement de M. Netanyahou est bien celui de la tentation forte de commettre, en représailles, aussi des crimes de guerre. Et cela tacherait durablement l’image d’Israël et ne pourra être cautionné par l’Occident.

Mais le fond de la question reste la guerre de civilisation que les islamistes mènent, dans le respect des exigences du Prophète : convertir ou tuer. Et, en réponse à cette radicalisation, il faudra bien que les états occidentaux se positionnent clairement, l’acceptent et cessent de s’en plaindre, ou, au contraire, s’y opposent efficacement. D’une part en choisissant son camp, c’est-à-dire en affirmant leurs valeurs et en désignant les états et les organisations qui leur font la guerre, d’autre part en cessant de subventionner l’islamisme, soit en accueillant et en distribuant des allocations à des gens qui nous haïssent et n’ont aucunement le désir de s’intégrer chez nous, soit en subventionnant des associations qui détournent une partie des sommes allouées pour fabriquer les armes destinées à nous tuer. Mais il conviendrait aussi, puisque c’est notre spécificité, de refonder ici notre laïcité sur un mode plus radical, plus areligieux. Et enfin de se préparer à une vraie guerre de civilisation, que nous ne désirons évidemment pas, mais, comme en 1938, nous risquons d’être obligés de choisir entre la guerre et le déshonneur, la guerre et la soumission, la guerre et une forme d’humanisme.

Encore un mot, à une époque où on ne cesse de parler de réintroduire des principes dans notre constitution : peut-être serait-il temps que l’U.E. réaffirme de cette manière, le fait que l’Europe est Occidentale, accepte son héritage – actif et passif – et adhère aux valeurs de l’Occident, et cesse de promouvoir dans notre espace le port du Hidjab. Et ce pourrait être un message clair à d’autres civilisations, encore plus dangereuses, qui nous menacent et s’arment contre nous.

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