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La survie de l’agriculture française, une question existentielle pour notre nation..

On se souvient peut-être qu’Hitler avait soigneusement planifié le développement de l’Europe nazi en imaginant spécialiser les différents territoires du grand Reich (le Großdeutsches Reich) compte tenu de leurs spécificités « naturelles » ; et notamment, l’Industrie en Allemagne et l’Agriculture en France. Ce qui était assez logique, car, même si la France ne se réduit pas à une vaste exploitation agricole, l’agriculture n’est pas seulement économiquement essentielle, elle structure depuis longtemps l’identité même de notre pays, qu’il s’agisse de la culture ou des paysages.

Toucher à la paysannerie française, pousser les exploitants agricoles au suicide, c’est donc porter atteinte à notre identité : question existentielle. Et on aurait aujourd’hui envie de crier au fonctionnaire bruxellois : « Touches pas à mon paysan ! » Et parler de suicide n’est pas une figure de style censée dramatiser la situation. Yannick Jadot affirmait cette semaine sur France info qu’« un tiers des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté » et que « deux agriculteurs se suicident par jour ». J’avais déjà évoqué sur ce blog, il y a déjà quelques années, l’effarant taux de suicide des exploitants agricoles propriétaires de leur terre – près de 80 fois plus que la moyenne nationale. Et j’aimerais interpeller notre Président sur cette situation. Est-il normal que dans notre pays, les salariés perçoivent au moins le SMIC et bénéficient de 5 semaines de congés annuels, que les sans-emplois soient indemnisés, que certains immigrés n’ayant pas la nationalité française bénéficient d’allocations – tout cela étant très bien –, mais que, dans le même temps, des travailleurs de la terre dont certains ne peuvent jamais partir en vacances, vivent pour le tiers d’entre eux – j’ai regardé, ce serait peut-être le quart – sous le seuil de pauvreté ? J’aimerais l’interpeller et lui demander : « Depuis sept années, qu’avez-vous fait pour eux ? »

Mais allons au fond du problème. J’accuse la Commission européenne d’être, pour des raisons purement idéologiques, le fossoyeur de l’agriculture française, sacrifiée d’une part au nom d’une politique de normalisation outrancière de l’agriculture européenne, et d’autre part de la promotion d’un libre échange qui accepte de mettre en concurrence, sur notre continent, des produits aux qualités très contrôlées et des produits venant de pays « exotiques » qui ne respectent aucune règle, ni environnementale ni sociale. Cette ouverture « suicidaire » n’étant pratiquée ni par la Chine, ni par les États-Unis, ni par l’Inde.

Et j’accuse, pour des raisons tout autant idéologiques, Emmanuel Macron d’avoir sacrifié notre agriculture pour ne pas fâcher Bruxelles. Est-ce une faute ? Est-ce un crime ?

Notre problème, ce n’est pas l’existence de l’Europe comme entité géographique ou culturelle, ce n’est même pas l’Europe comme projet de coopération politique ou économique, c’est l’autocratique UE comme vecteur d’une idéologie liberticide et destructrice de valeur. Quand va-t-on remettre de l’ordre à Bruxelles ? Il est urgent de réaffirmer constitutionnellement la primauté de notre droit national sur le droit européen, d’annuler un certain nombre de normes qui s’imposent à nos agriculteurs, et de fermer nos frontières aux produits des pays qui ne les respectent pas. Qui aura le courage de le faire ? Et à ceux qui me disent : « ce n’est pas possible, on a signé des traités qui nous en empêchent ; on n’a donc pas le droit de faire cela ; on risquerait des amendes », laissez-moi répondre ceci :

De tout temps, on a signé des traités ; de tout temps on a, au pire violé, au mieux suspendu en l’attente de renégociation, ces traités. Prétendre qu’on ne peut pas contrevenir à la loi commune européenne, c’est prétendre qu’un automobiliste ne peut pas rouler plus vite que la vitesse autorisée. Notre quotidien à tous nous montre que l’on peut parfaitement, tout en en acceptant les conséquences, violer la loi, et chacun sait que si sa vie est en danger, ou qu’on doit conduire à l’hôpital un blessé grave, il se moquera des limitations de vitesse. Enfin, la France risquerait des amendes… laisse-moi rire ! …, C’est nous qui payons, c’est à nous de mettre aujourd’hui une forte amende à la Commission européenne, en refusant de payer une partie significative de notre contribution, au prétexte que son fonctionnement ne nous convient pas, et d‘en exiger une remise à plat. Quant au risque de se voir exclu de l’EU… autre crise de fou rire… le BREXIT nous a mis en position de force ; merci aux Britanniques ! L’UE accepterait-elle de ne fonctionner qu’avec l’Allemagne, ses satellites, et quelques pays du sud ? Un nouveau Reich allemand ? – traduire ici « Reich pour « Empire » – le quatrième…

On voit Gabriel Attal s’évertuer à trouver des solutions. Il ne pourra que creuser un peu plus le déficit abyssal de nos comptes publics en distribuant quelques aumônes qui ne règleront rien. Le problème est structurel ; rien ne pourra être réglé sans s’attaquer à la Commission européenne, au lobby agroalimentaire et à la grande de distribution, symboles de cet attelage fatal que je dénonce à longueur d’article, en ces termes, de la Bureaucratie et du Marché. Mais notre Président roule pour cet attelage et n’y touchera pas. Oui, le Président Emmanuel Macron, qui déclarait il y a peu qu’il n’existe pas de culture française (il ne parlait pas d’agriculture), ne fera rien de tout cela, car il adhère totalement à l’idéologie mondialiste et bureaucratique de la Commission, et il est aujourd’hui son complice avant d’être demain son candidat à la Présidence de l’Europe. Ayons donc au moins la pudeur de faire silence et de laisser les agriculteurs mourir tranquilles.