Contre les philistins

Je n’aime pas les bourgeois, ceux que Nietzsche appelait philistins ; et à qui me dirait que j’en suis un, je répondrais que, quand bien même, ma détestation demeure, assumée.

Le bourgeois se définit par sa morale, étriquée, cul serré, par ses valeurs qui n’en sont pas : la patrie, le travail, la pitié.

Parlons du travail. C’est bien une contrevaleur, et que je conchie. Évidemment j’ai le goût et le sens de l’effort, du dépassement de soi, du tutoiement des limites. Mais c’est autre chose et je ne saurais confondre sens de l’effort et travail quand la distance de l’un à l’autre, de la valeur à la contrevaleur est aussi grande et de même nature que celle entre l’amour et la prostitution.

Suis-je alors vraiment bourgeois, et comment m’en défendre ? Peut-être en déclarant que respecter la loi, ou pareillement l’enfreindre ne me parait pas un objectif moral pertinent ; et c’est peut-être le bon marqueur…

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