Flatus vocis

C’est vrai, je néglige ce blog et ceux qui y passent, souvent rapidement ; la vie est ainsi faite. Mais on aurait tort de me croire las de crier dans le désert, de donner des points de vue à tout propos, de réfléchir encore et toujours à « la nature des choses et à la difficulté d’être » dans ce monde que le progrès réduit et détruit progressivement. Et la politique m’interpelle toujours. C’est pourquoi je me suis mis à composer un nouveau livre ; depuis le printemps. Il est aujourd’hui terminé dans sa première version. Il me reste à le travailler, laborieusement, en faire une nouvelle version, corrigée – j’avance bien et ce devrait être terminé avant la Noël –, puis ce livre « abouti et corrigé » sera à nouveau passé à la machine – nouvelle lecture attentive et nouvelles corrections –, puis, à peine imprimé, l’encre à peine séchée sur son papier blanc, il sera repassé à la machine, une dernière fois, je l’espère. C’est un travail d’artisan, d’affinage et de polissage. Je vous en communiquerai quelques feuilles. Dans le même temps, je pense à mon prochain roman, déjà largement engagé, et à un recueil d’aphorismes. Je vous livre les trois d’hier, dans le désordre de mes pensées :

Incapable de le comprendre, on dit souvent d’un homme qu’il est contradictoire ; mais n’est-ce pas qu’une autre façon de le rendre responsable et fautif de l’insuffisance de notre intelligence ou de notre sensibilité à le percer ?

Cette idée que la connaissance (de la nature) serait un facteur de progrès est assez liée, quand on y réfléchit, à cette autre idée que l’homme serait le but de la nature, de son existence et de son évolution.

Pour consoler un enfant qui vient de se cogner le front contre un meuble, sa mère réprimande parfois la « vilaine table ». La morale nait ainsi dans le cerveau de l’enfant quand meurt l’innocence causale et que les effets lui sont présentés comme des récompenses ou des punitions.

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