Miscellanées

Il ne faut ni mépriser la tradition comme nous le faisons aujourd’hui ni surfaire la morale. Le bien, comme le juste, doit être démontré par les conséquences, c’est la leçon d’Épicure que Nietzsche n’aurait pas désavouée, même si, cherchant une morale par-delà bien et mal, il la propose entre désir et raison. Suis-je alors fidèle à sa démarche en distinguant deux morales ? Une petite, produite par la nécessité, c’est-à-dire par la pacification des rapports de force, et l’autre, la grande, qui n’est que l’objectivation normée d’un désir autant anthropologique que subjectif. Car toute volonté est bien volonté de jouir, ce n’est même que cela. L’altruisme est aussi un égoïsme. Mais le désir n’est-il pas aussi un principe cosmogonique ?

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