Oui, ce foutu progrès …

J’écrivais donc : « Conservateur ou progressiste, question plus sotte qu’embarrassante… »

Essayons de retrouver la porte par où je suis entré dans ce dernier propos qui n’est pas celui d’un jour (plutôt un ressassement, une rumination), pour m’en sortir comme on s’échappe.

S’il n’y a pas de progrès au sens hégélien du terme, au sens où nous irions quelque part, c’est qu’il n‘y a en politique ni avenir ni passé et que l’Histoire échappe à toute prise axiologique ou sémiologique. Il n’y a dans l’évolution des choses qu’errance et fatalité, hasard et violence, en fin de compte, progrès et regrés comme l’avers et le revers de la médaille, le jour et la nuit.

Et puisque j’ai l’humeur un peu corrompue, celle d’une âme qui cherche désespérément des portes ; non pas pour entrer quelque part, mais plutôt pour sortir comme on revient de tout, quitte à les enfiler, ces portes, sans fin, je veux revenir sur cette idée – ce n’est qu’une intuition – qu’il n’y aurait ni passé ni futur. Je sens bien qu’il n’y a qu’une réalité présente à mes sens, qui est faite des sensations du moment, mais intimement mêlées de mes souvenirs qui les teintent, et de mes désirs auxquels elles font écho. Mais tout cela est un présent réel, une réalité présente à mon âme qui perdure et perdurera sans autre fin que la mienne, et qui change imperceptiblement à ma conscience dans cet éternel présent qui s’étire.

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