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Articles de réactions sur des sujets d’actualités

Regrès et inconséquences humaines

La démagogie c’est l’art de travestir les vessies en lanternes, la pratique de la transvaluation promue en valeur de modernité, le mésusage des mots à fin d’enfumage. S’il y a une sagesse, c’est bien celle de voir les choses comme elles sont, de les prendre comme tels et d’en user au mieux. Et j’entends bien que cette voie est étroite et mal commode : c’est pourquoi les bouddhistes parlent d’un sentier plus que d’un chemin, un sentier du milieu, noble et octuple. Et dont les premières stations seraient : vision juste, pensée juste, parole juste, action juste, si l’on me permet de le dire ainsi en simplifiant et en substituant une quadrature du cercle, symbole très occidental puisqu’il renvoie à l’antiquité pythagoricienne, à un chemin octuple, plus oriental et si poétique ; et que je prends ainsi, au plus court, en brulant quelques étapes.

 

En fait, je voulais moins parler de spiritualité que de philosophie politique, et me désoler à nouveau, quitte à lasser, que le système occidental soit en faillite. Mais un prophète ne dit-il pas toujours la même chose ? Pardon pour l’absence de modestie, même si je pensais moins au Christ qu’au crucifié de Turin – je pense évidemment à Nietzsche et à son effondrement de janvier 89. Je continuerai donc à l’aboyer ou à le murmurer quand mon propos sera devenu insupportable : la faillite occidentale est une réalité dans les faits et dans les chiffres. Il faut voir les choses comme elles sont, ou patauger dans la démagogie ambiante : publicité, novlangue bureaucratique, langue de bois politique. Évidemment, les nantis, ceux qui sont du bon côté du manche, tous ceux qui pensent avoir trop à perdre au changement, disons pour simplifier et jouer un peu, les marconistes qui marchent sans avancer, au pas cadencé, ne veulent ni l’entendre ni l’admettre. Il est d’ailleurs rationnel de craindre pour sa fortune et de protéger ses petits privilèges. Ceux-là m’opposent aussi que « c’est toujours mieux que si c’était pire », ce qui ne manque ni de logique ni de profondeur, et je me suis même vu répondre, quand je pointais le tropisme totalitaire du système, que nous n’en étions pas au point de la Corée du Nord. C’est pas faux ! Faut-il donc attendre que « 1984 » advienne, avec si peu de retard, que Big Brother prenne tout pour réagir ? Et en attendant, laisser l’étau se resserrer et nous étouffer progressivement ?

Il ne s’agit pas de cracher dans la soupe qui m’a nourri et qui a fait l’homme que je suis : désespérément occidental, si judéo-chrétien même dans mes combats contre le christianisme ; nietzschéen en fait. Il n’empêche : le système occidental est failli. Et qu’il nous ait apporté jadis une prospérité relative, qu’il ait produit ce que l’homme a produit de mieux, qu’il ait été pendant des siècles le moteur du progrès planétaire, qu’il fût une grande et belle civilisation n’est pas contestable et j’en donne ici acte et avoue mon amour pour ce qui fut. Mais je me demande si, à défaut de fin de l’histoire, et l’on dit que toutes les histoires d‘amour se terminent mal, l’histoire n’a pas sifflé la fin de la partie et annoncé l’imminence du grand collapse. Un peu comme dans ces courses automobiles quand, drapeau en mains, on signifie aux coureurs prisonniers de leur machine, grisés par la vitesse, qu’il ne reste que quelques tours à parcourir à tombeau ouvert, dans le vacarme des moteurs qui hurlent.

 

Regardons les choses crument ! Essayons-nous au regard juste !

Les progrès de la médecine et de l’agriculture avaient permis à l’homme occidental de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Aujourd’hui, son espérance de vie, précisément aux États-Unis, a commencé à baisser. La condition des travailleurs s’était améliorée : baisse de la durée hebdomadaire du travail, retraite vaguement décente, protections collectives, travail pour tous. Les politiques néolibérales détricotent tout :  chômage de masse, atteintes au droit du travail, recul de l’âge de la retraite, diminution des allocations retraites. À terme, le travail sera marginal, et l’oisiveté subventionnée par des allocations de survie la règle. Ce serait le progrès ?

Les libertés, si prisées dans les discours, sont rognées chaque jour, mises à mal par un délire normatif liberticide et des médias qui acceptent pour des raisons qu’il conviendrait d’analyser de se transformer en police de la pensée.

Notre environnement est salopé, bétonné, dénaturé, et les ressources naturelles pillées, gaspillées, souillées. L’homme chie dans ses draps ! Je sais, la poésie de la formule est contestable, mais, merde alors !

 

Pardon pour ce cri, et disons le plus calmement avec les mots de Sylvain TESSON : « On se prend à penser que le passage de l’humanité sur la Terre, finalement, aura consisté en une politique permanente de la terre brûlée, et que le progrès n’est que le mouvement immobile qui aura permis à l’homme de continuer à pratiquer le brûlis tout en inventant le Canadair ».

… Et toute cette violence ! Le développement du droit international, de l’arme nucléaire, paradoxalement, la construction, pourtant sanglante, des États-nations, la fin des idéologies, semblaient pouvoir nous conduire vers un monde pacifié. Nous n’avons jamais été si près d’un nouvel embrasement planétaire qui, s’il advient, aura trois causes : la fin de la suprématie américaine, celle des états nations en Europe, les guerres de religion planétaires. Tien ! Parlons un peu des religions ! La Réforme engageait l’occident dans la voie d’une foi théiste areligieuse, en singularisant la relation à Dieu et aux textes, le panthéisme spinoziste l’engageait plus loin encore, vers le matérialisme du XIXe, l’émergence d’une spiritualité sans Dieu nous promettait une aube débarrassée des vieilles lunes. Depuis, le prosélytisme islamique nous a fait faire un grand bond en arrière et nous avons perdu le combat de la laïcité avant même de l’avoir mené. Très objectivement, on peut constater que l’Occident a renié ces valeurs. Certains parlent de décadence, on hésiterait à parler de masochisme. Et si je n’avais pas déjà écrit quelques horreurs, je parlerais d’auto émasculation.

 

La croissance du marché nous a apporté un confort relatif ; son emballement, son changement de nature et son développement sans maitrise – marché sans conscience n’est que ruine de la civilisation –, nous conduisent à cet effondrement que Jared Diamond nous annonce à très court terme. On doit s’interroger, et le faire vite, sur ce qui s’est passé. Personnellement je vois la cause de ce grand gâchis, dans la façon dont le Politique, qui devrait, tirant sa légitimité de ce qu’il porte la voix du peuple, prévoir, orienter, organiser, corriger, s’est laissé subvertir par le Marché et la Bureaucratie. Et cette subversion est fatale, non seulement à la démocratie, mais plus gravement à la survie de l’humanité. Aujourd’hui, exclus de la cour des grands où les patrons des grands groupes et les représentants des bureaucraties nationales et internationales se chamaillent, renvoyés dans leur bac à sable, les politiques crient et piaillent pour faire croire qu’ils ont encore prise sur le monde. Ils me font penser, analogie troublante, aux rois fainéants dans leurs chars à bœufs, on devrait dire « rois jouisseurs » ; ces derniers mérovingiens qui régnaient, mais sans pouvoir prendre la moindre décision, car tout était décidé par l’administration du palais d’Austrasie, et précisément par le maire qui était le premier des fonctionnaires du palais. On connait la fin de l’histoire : Childeric III sera le dernier roi mérovingien. Son action se limitera à recevoir les ambassades et à répéter ce que le maire du palais lui demandait de dire, jusqu’à ce que ce que ce maire, Pépin dit le Bref, le dépose et se fasse élire roi à sa place.

 

Actualité plus récente. Je lisais hier dans un quotidien régional : « Les barrages français vont être privatisés, car la Commission européenne n’accepte pas le monopole des entreprises publiques sur l’hydroélectricité. Et c’est écrit, comme on dirait : « le ciel sera aujourd’hui nuageux et demain, un vent frais nous fera perdre un degré ». J’imagine que notre Président applaudira. C’est à pleurer !

L’humanisme, idéologie mortifère

On rapporte que, pendant que ce monstre d’acier prétendument insubmersible sombrait inexorablement dans les eaux noires et froides de l’atlantique nord, l’orchestre du Titanic jouait sur le pont. Belle métaphore d’une décadence mainte fois commentée mais qui semble insurmontable, autrement dit « naturelle ». Notre humanité est condamnée : elle se suicide gentiment avec toute l’inconscience ou la folie dont les hommes sont capables.

Je lis dans mon quotidien[1], « Menace planétaire sur la faune sauvage : De 15 % à 37 % des espèces pourraient disparaître d’ici à 2050 »[2]. Faut-il rappeler que 26 000 espèces disparaissent chaque année de la planète, ou que 25 % des mammifères sont menacés d’extinction dans un futur proche ? Et le journaliste met en avance deux causes principales : « le braconnage et la pression démographique » ; et il rajoute : « La vie animale est sous pression face à l’expansion humaine ». Comme l’écrivait Nietzsche, la terre a une maladie de peau et cette maladie s’appelle l’homme[3] – lui, habituellement prodigue en outrances, aurait pu parler de gale.

Dans le même temps, je lis cette déclaration d’Erdogan, nouveau calife des musulmans turcs : « Aucune famille musulmane ne peut accepter la contraception » – remarquons qu’il n’a pas dit : aucune famille turque. Il s’inscrit donc, en s’adressant ainsi à l’oumma, dans un cadre religieux ; et il rajoute : « Je le dis clairement […] Nous allons accroitre notre descendance ».  Mais le pape ne déclarait-il pas, dans une récente encyclique dont j’avais chroniqué la parution en décembre 2015 : « la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire »[4], ou ne rappelait-il pas encore : « croissez et multipliez »[5] ?

Où trouver les mots pour le crier assez fort à ces idéologues fous : l’homme a bousillé la planète ; et la fin de la faune et de la flore sera notre fin. Et les religions du livre, dont Nietzsche – oui, encore –  disait dans l’Antéchrist qu’elles promeuvent : « le refus du vouloir-vivre et le choix du vouloir-mourir », portent cette responsabilité fatale. D’ailleurs le philosophe allemand condamnait justement cette philosophie religieuse comme nihiliste.

Nous allons à notre perte, ce qui n’est peut-être pas si grave, mais nous aurons d’abord éteint la vie sur notre planète ; comme une bougie soufflée qui laisse place à la nuit. Mais d’ici là, nous pouvons encore danser avec l’orchestre ou jouer, inconscients, et nous griser de notre suffisance.

[1]. Les Echos du 31 mai.

[2]. Voir ma chronique du 9 mars 2014 sur l’abattage des éléphants d’Afrique.

[3].  Citons Zarathoustra : « La terre, dit-il, a une peau ; et cette peau a des maladies. L’une de ces maladies, par exemple, s’appelle « homme ».

[4]. Voir le chapitre 1-51 de l’encyclique « Laudato si’ »

[5]. En écho à Genèse 1-28.

Ça pue quand même

Un agité du bocal – comme aurait dit Céline – a tranché la tête de son patron avant d’exposer son macabre trophée sur le grillage de clôture d’une usine iséroise à côté d’un drapeau islamique et d’inscriptions en arabe. Acte politique réfléchi ou crime commis, pour des raisons personnelles, par un déséquilibré sous influence, c’est de toute façon une nouvelle affaire qui intervient dans un contexte instrumentalisé et qui porte la marque de l’islamisme radical.

En janvier dernier, autre affaire sur le même registre, mais beaucoup plus grave, Manuel Valls déclarait qu’il s’agissait, non pas d’une guerre, mais d’un acte de terrorisme, signifiant ainsi aux bienpensants ce qu’ils devaient en penser et en dire. Aujourd’hui, le même parle de guerre de civilisation.

Effectivement, il s’agit bien de cela ; et cette guerre est financée par l’argent du pétrole. L’Occident doit faire face à des idéologies qui portent un nom, le wahhabisme et le salafisme, et qui sont promues par quelques régimes sunnites disposant de ressources financières considérables, au premier rang duquel on peut pointer l’Arabie Saoudite, partenaire et allié des États-Unis d’Amérique et le Qatar, l’ami de la France. Depuis trois ou quatre décennies, les Al Saoud ont investi des sommes considérables (1 à 2 milliards de dollars par an) pour construire partout dans le monde des mosquées et des écoles coraniques[1] et former des prédicateurs radicaux qui appellent au djihad, à la mise à mort des juifs et des chrétiens, et font la promotion d’une justice qui, appliquant scrupuleusement la charia, coupe les mains des voleurs et la tête des mécréants et des apostats. Et ce monstre, qui s’est progressivement émancipé sous la forme d’Al Qaida, puis de Daech, est aujourd’hui incontrôlable, et après avoir combattu les chiites (ennemis des Saoud), se retourne contre les sunnites qui n’acceptent pas l’autorité du nouveau calife.

Mais pourquoi la classe politique occidentale refuse-t-elle de parler de guerre, préférant évoquer le terrorisme ? Parce qu’évoquer une guerre, c’est désigner un ou des ennemis, compter et ses alliés et les alliés d’en face, et que si la réponse adaptée au terrorisme est passive – se défendre –, une guerre exige que l’on soit actif et que l’on mène des actions contre l’ennemi, afin de le détruire. Or, admettre cette guerre, c’est désigner nos ennemis : non pas les musulmans, ni même les sunnites, mais les fondamentalistes et surtout tous ceux qui financent ces idéologies délirantes et mortifères[2], en l’occurrence les régimes saoudiens et qatari. Et l’Occident s’y refuse. La semaine dernière, deux mois après la visite de François Hollande en Arabie Saoudite, notre ministre des affaires étrangères recevait son homologue saoudien. La France, dans le cadre d’un contrat qui pourrait peser une douzaine de milliards de dollars, va lui vendre des armes, des hélicoptères, peut-être des centrales nucléaires. Business is business ! L’argent n’a pas d’odeur. Et l’on voit mal Nicolas Sarkozy, au nom des Républicains, faire un scandale, lui dont le divorce d’avec Cécilia (en 2007) aurait été payé par le Qatar. L’argent n’a pas d’odeur

[1]. Je note dans un article de la Libre Belgique dont je n’ai pas retrouvé les sources qu’en 2007, une étude américaine « révélait que l’Arabie saoudite aurait financé la construction de 1 500 mosquées à travers le monde, 500 collèges islamiques et quelque 2 000 écoles dans des pays non musulmans. Elle aurait également participé au financement des camps d’entraînement paramilitaire et au financement d’achat d’armes ainsi qu’au recrutement de militants du djihad dans une vingtaine de pays ».

[2]. A travers par exemple la Ligue Islamique Mondiale – ONG basée à La Mecque, fondée en Arabie Saoudite en 1962, et qui a pour vocation la promotion à travers le monde d’un islam fondamentaliste –, l’Organisation de la Coopération Islamique – basée à Djeddah et qui promeut la charia, tout en finançant des écoles islamiques –, la banque Islamique de Développement.

Massacre à Tunis

Comment faire silence, le temps du recueillement ? En guise et pour l’occasion, j’ai relu le plaidoyer pour la liberté religieuse que Sébastien Castellion écrit en 1554, en réponse à la mise à mort sur le bûcher à Genève de Servet. Ce texte, rédigé par un calviniste en rupture un siècle avant le herem de Spinoza, est fondateur de la laïcité.

« Il y a deux sortes de pasteurs […] les uns sont violents, fiers, durs, dépiteux, impatients, qui condamnent toutes choses, exceptées les leurs, et veulent que tous ceux qui ne s’accordent avec eux, soient mis à mort. Les autres sont doux, humains, cléments, tardifs à courroux, patients, qui souffrent tout, et soutiennent tout, et espèrent tout. Ceux-ci ne veulent pas que la Religion soit contrainte. »

« De là vient qu’il n’est rien de si monstrueux qui ne soit inculqué au peuple, quand il n’est pas licite d’en douter : vu que si tu doutes, ou que tu ne le crois pas, il te faut mourir. »

« Finalement de procéder par force, même en causes civiles, cela vient d’un homme qui se sent coupable, et qui se méfie de l’équité et droiture de sa cause. Christ dit « Bouche et sapience vous sera donnée, à laquelle personne ne saura contre-dire ». Ceux qui sont armés de cette sapience, ne désirent autres glaives. Ils ne craignent point de batailler ouvertement, et s’opposer contre tous les hommes, moyennant que la juste et légitime disputation ait lieu : car ils savent bien  que la vérité est un glaive inexpugnable, et invincible, et savent bien ce que la lumière peut à l’encontre des ténèbres. Les autres, au contraire, craignant cette lumière, cherchent des cachettes, et démènent cette affaire par glaive, à la manière de ce monde, et parachèvent par ferrement la dispute commencée par paroles : car ils voient bien, que s’ils étaient sans ce glaive, ils seraient nus et désarmés, et ne pourraient résister aux adversaires. Et ainsi le loup frappe des dents, le bœuf des cornes, le mulet des pieds : bref toute bête combat atout ses armures. »

« Tuer un homme ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. Quand les Genevois ont fait périr Servet, ils ne défendaient pas une doctrine, ils tuaient un être humain : on ne prouve pas sa foi en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle ».

Revue de presse

François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée Nationale veut déposer une proposition de loi pour rendre le vote obligatoire. C’est une mauvaise idée. Il a déclaré sur Sud Radio « Personnellement, j’en ai un peu assez qu’à chaque élection on se lamente, on se mette à pleurer sur l’abstention, et qu’on ne fasse rien » C’est consternant.

Comme si l’obligation du vote pouvait être une réponse. Il me semble qu’aujourd’hui, on se met à pleurer sur deux écueils de même type sur lesquels notre pauvre démocratie s’est fracassée : l’abstention et le vote FN. Peut-on donc lui conseiller de faire d’une pierre deux coups ? Non seulement rendons le vote obligatoire, mais rendons-le obligatoire pour l’un des deux partis qui monopolisent tout le pouvoir depuis tant d’années. Et la démocratie sera sauve, et la classe politique pourra dormir tranquille sur les bancs de l’Assemblée.

Je prétends moi, sans faire référence directement à une déclaration récente de Michel Onfray sur BFMTV, que refuser de voter peut-être légitimement considéré comme l’acte militant d’un démocrate convaincu. Dans un texte fameux traitant de servitude volontaire, La Boétie nous invite à ne pas nous soumettre « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libre ».

Soyons résolus à ne plus voter, et le système partitocratique s’écoulera, et il deviendra alors possible de reconstruire autre chose, une république démocratique, laïque et sociale.